Psycelium : faire communauté de nos singularités
Psycelium est un pôle d’orientation d’inspiration gnostique dont l’intention est de développer la capacité des personnes à vivre une vie plus connectée à leur véritables aspirations et à entretenir des relations harmonieuses et apaisées avec leurs pairs, dégagées des emprises mentales des schémas conditionnés (empreintes traumatiques, karma, conditionnements individuels, familiaux, culturels, transgénérationnels, transpersonnels…).
Le projet Psycelium est par là même de contribuer à la transmission d’une approche pragmatique, empirique et relationnelle du mystère, libre de tout système a priori de savoir ou de croyance, de toute obédience religieuse, philosophique ou politique.
Ainsi qu’en témoigne l’écrivain Philip K. Dick :
« La vérité – comme le Moi – est fractionnée, éparpillée sur des milliers de kilomètres et d’années ; on en trouve des morceaux çà et là, disséminés dans l’espace et dans le temps, qui doivent être collectés ; il y en a chez les naturalistes grecs, chez Pythagore, Platon, Parménide, Héraclite, dans le néoplatonisme, le zoroastrisme, le gnosticisme, le taoïsme, chez Mani, dans le christianisme orthodoxe, le judaïsme, le brahmanisme, le bouddhisme, l’orphisme et les autres religions à mystère. Chaque religion ou philosophie, ou philosophe, en contient un ou plusieurs fragments, mais le système total l’imbrique de telle manière que finalement, l’ensemble est faux. Chacun de ces systèmes doit donc être rejeté en tant que tel. Aucun ne doit être accepté aux dépens de tous les autres (par exemple, en disant : « je suis chrétien » ou « je crois en la parole de Mani »). C’est une idée fascinante : ici, dans ce monde spatiotemporel, la vérité est à portée de main mais fractionnée sur des milliers d’années et des milliers de kilomètres ; je l’ai dit, elle doit être recueillie, rappelée comme doivent être le Moi, l’Âme, l’Idée. Telle est ma tâche. Dans ce cas, tout système donné fait en soi partie du piège aliénant de l’illusion trompeuse[…] »
Tous les systèmes spirituels, philosophiques, religieux, politiques qui peuvent paraître aidant à un moment ou à un autre dans notre quête de compensation ou de sens et auxquels nous sommes tentés de nous identifier finissent par devenir à leur tour des catalyseurs de peur, de souffrance, d’ignorance et d’enfermement dès lors que nous commençons à nous accrocher à ces formes figées.
Alors comment trouver son chemin hors du labyrinthe de la souffrance et de la peur sans tomber dans le piège de l’identité ? Comment discerner dans ce dédale de la vie et de ses situations concrètes au quotidien les signes qui sont des appels de la vérité et ceux qui nourrissent la séparation et la peur de l’autre ? La qualité de la relation à l’autre et notre capacité à exprimer directement ce que nous sommes compteront parmi nos boussoles et outils d’orientation dans ce voyage.
Il s’agit, pour celles et ceux qui s’engagent dans cette démarche, d’explorer et de cultiver, à la fois sur le plan individuel et relationnel, des qualités d’autonomie, de sensibilité, d’intelligence et de contribution.
Loin de toute adhésion à un système de pensée figé, ce travail invite à se désidentifier des croyances et des idéologies préconstruites, qui prétendent offrir une réponse définitive aux souffrances et aux peurs existentielles.
L’enjeu n’est pas de remplacer une certitude par une autre, mais d’apprendre à naviguer librement dans le mouvement du devenir, en restant ancré dans la plénitude de l’être.
C’est une voie d’engagement lucide, où l’individu cesse de chercher des repères extérieurs pour s’orienter à partir d’une connexion directe avec le vivant, en acceptant pleinement le jeu des forces qui le traversent et en s’ouvrant à une communion plus vaste avec l’autre et le monde.
L’origine du néologisme « Psycelium »
Psycelium naît de la fusion créative entre deux concepts fondamentaux : la psyché et le mycélium. Cette combinaison n’est pas fortuite, elle reflète une vision profonde des interconnexions entre conscience humaine et réseaux naturels.
La psyché : l’univers intérieur de l’être
Le terme « psyché » puise ses racines dans le grec ancien « psukhē », désignant l’âme ou l’esprit. En psychologie et philosophie, la psyché représente l’ensemble des processus mentaux et spirituels qui constituent notre être intérieur. Cette architecture complexe se déploie selon plusieurs dimensions :
Le conscient forme la surface éclairée de notre esprit, rassemblant toutes les pensées et perceptions dont nous avons une conscience immédiate et active.
Le subconscient constitue cette zone intermédiaire, facilement accessible, où résident les souvenirs et connaissances que nous pouvons rappeler à volonté.
L’inconscient abrite les profondeurs cachées de notre psychisme : pensées enfouies, souvenirs oubliés, désirs refoulés qui influencent notre comportement sans que nous en soyons conscients.
L’inconscient collectif, conceptualisé par Carl Jung, trouve ses échos dans le « monde imaginal » de la mystique orientale développé par Henri Corbin. Cette dimension transcende l’individu pour révéler une psyché partagée par l’humanité entière, peuplée d’archétypes universels qui résonnent à travers les cultures et les époques.
Le mycélium : le réseau invisible du vivant
Le mycélium représente l’essence même du champignon, sa structure végétative fondamentale. Contrairement aux parties visibles du champignon – ces chapeaux colorés qui émergent en surface pour la reproduction – le mycélium constitue le véritable cœur vivant, généralement invisible car enfoui dans le sol ou intégré au substrat.
Cette architecture souterraine forme un réseau complexe de filaments (hyphes) qui s’étend parfois sur des kilomètres, créant des connexions entre les arbres, facilitant les échanges de nutriments et d’informations. Le mycélium est responsable de l’absorption des éléments nutritifs, de la croissance et de la communication dans l’écosystème forestier.
Psycelium : l’océan psychique de l’expérience
En fusionnant ces deux concepts, « Psycelium » révèle une réalité fondamentale : nous baignons tous dans un océan psychique d’expérience – un milieu vivant et interconnecté qui constitue la substance même de notre existence. Comme le mycélium crée un réseau invisible sous la forêt, le Psycelium forme la trame invisible dans laquelle s’épanouit notre humanité partagée.
Cet océan psychique n’est pas un concept abstrait, mais le milieu concret dans lequel nous vivons chaque instant. Nos pensées, émotions, intuitions et expériences ne surgissent pas dans le vide, mais émergent de cette matrice collective où circulent les archétypes, les symboles universels et les résonances profondes qui unissent tous les êtres humains.
L’art de naviguer en vérité
Reconnaître l’existence du Psycelium transforme notre rapport à l’existence. Il ne s’agit plus simplement de « vivre sa vie » de manière isolée, mais d’apprendre à naviguer consciemment dans cet océan psychique. Cette navigation requiert le développement d’un véritable art de vivre en vérité – une pratique qui nous permet de :
- Distinguer nos expériences personnelles des courants collectifs qui nous traversent
- Développer une conscience claire de notre responsabilité et de nos décisions dans ce réseau psychique
- Cultiver une authenticité qui honore à la fois notre singularité et notre appartenance commune
- Reconnaître les connexions subtiles qui nous relient aux autres êtres humains
Le Psycelium nous enseigne que la véritable sagesse ne consiste pas à fuir cet océan psychique, mais à y développer nos capacités de navigation. Comme un marin expérimenté lit les courants et les vents, nous apprenons à percevoir les mouvements de la psyché collective, à en comprendre les rythmes et à y tracer notre route avec justesse et compassion.
Psycelium.org explore cette dimension essentielle de l’expérience humaine, offrant des outils et des perspectives pour développer cet art de la navigation psychique, cette capacité à vivre en vérité au sein de l’océan d’expérience qui nous porte tous.
A qui s’adresse ce projet ?
Qui que nous soyons, où que nous soyons, nous sommes immanquablement confronté à un moment ou à un autre de nos vies à des sentiments de frustration, d’angoisse, d’insécurité, de perte de sens… des moments où l’existence consciente nous parait un fardeau bien lourd à porter, où l’équilibre entre plaisir et souffrance, entre joie et peine, entre gains et pertes, tend dangereusement à pencher du côté du second terme, au point même parfois de remettre en cause la valeur de la vie comme telle.
C’est ce qui faisait écrire à Albert Camus que le seul vrai problème philosophique était celui du suicide : la vie vaut-elle vraiment le coup d’être vécu ? Lorsque nous sommes confronté à la disparition d’un être cher, à la maladie, à la souffrance psychologique ou à la douleur physique, nous pouvons réellement désespérer du sens de la grande comédie cosmique.
Cette désorientation psychique peut être d’autant plus significative que notre civilisation contemporaine fondée sur le primat du monde matériel et objectif nous incite à nous identifier à un corps organique doté d’une conscience fragile et éphémère. Il en découle que si ce corps est voué au déclin et à la disparition, il en est de même de notre conscience individuelle et donc de notre existence.
La peur de la mort conditionne une grande partie de nos vies, parce qu’elle la perspective de notre disparition rend tout éphémère, et que tout absolument tout ce que nous chérissons nous sera retiré, à nous et à tous ceux que nous connaissons . Nous cherchons ainsi la sécurité dans des objets compensatoires (reconnaissance, richesse, statut social, pouvoir, sexe, drogues…) et tentons d’ajourner ou de nier la perspective de l’inévitable.
Malgré tout, la vie laisse aussi percer des signes pu des manifestations de lumière, d’amour, de plénitude, même si ces manifestations paraissent trop rares et très souvent conditionnées à certaines circonstances très spécifiques. L’existence sur le plan de la dualité nous apparaît comme un théâtre d’ombres et de lumières, tissée de désirs et de peurs, de moment d’expansion et de contraction, toujours en mouvement et caractérisé par l’impermanence.
Comment nous orienter dans ce labyrinthe de la vie infiniment complexe et énigmatique ? Existe-t-il des grands principes susceptibles de guider nos pas et nos choix pour nous préserver ou à tout le moins limiter notre exposition à la souffrance ?
Les écoles spirituelles de différentes époques et cultures ont cherché des réponses définitives à ces questions métaphysiques, en enseignant souvent des pratiques, des règles de vie, susceptibles de nous apporter le salut, ce qu’on nomme une sotériologie, une voie vers la joie, une solution au problème de la souffrance. Mais ces réponses et lois a priori, même si elles peuvent être un temps rassurantes, ont toutes leur limites à un moment donné car elles ne peuvent s’adapter aux complexités et spécificités de chaque circonstances de la vie. Et dès lors que nous commençons à nous définir, à nous identifier, nous préparons d’autres lieux de peur, frustration, de limitations et de souffrances.
Psycelium s’adresse aux personnes animées par ce questionnement spirituel incessant mais qui ont compris qu’aucune voie pré établie ne pouvait donner de réponse absolue. Que toutes les traditions et écoles portent en elles leur propre limites.
La proposition de Psycelium est de progressivement guider les participants sur le chemin d’une folle sagesse, qui est capable de trouver son centre et son pôle d’orientation à l’intérieur de soi et non dans une règles ou une vérité extérieure. Il s’agit de développer un niveau de sensibilité qui permet de cheminer depuis une centre autonome et libre de vérité.
Psycelium entend ainsi rassembler une communauté pérenne d’explorateurs, d’éclaireurs et de praticiens autour des valeurs de liberté, d’expérience, d’authenticité, de plaisir, de contribution et de communion à partir d’une perspective spirituelle radicale, ouverte, pragmatique et non dogmatique. Avec l’engagement, la richesse, le soutien bienveillant et respectueux du groupe, l’intention de l’école est de permettre aux participants d’explorer le plus librement possible et de manière toujours singulière le mystère et la plénitude de la conscience à tous les niveaux de sa manifestation, des plus subtils aux plus denses.

Yves-Marie L’Hour
Je ne me souviens plus précisément quand j’ai commencé à être habité par cette question fondamentale : comment vivre dans ce monde sans s’y perdre et sans trahir qui je suis ? Dans les termes contemporains, j’aurais probablement été qualifié de tempérament hypersensible, je me sentais régulièrement en décalage avec le paradigme matérialiste dominant notre société tout en étant attaché à des mécanismes de survie.
Cette sensibilité contradictoire m’a ouvert très tôt à des expériences directes de la réalité qui m’ont révélé que ce monde, tel que la plupart le perçoivent, est en grande partie une illusion créée par des polarités artificielles du mental. J’ai compris que rien de relatif ne pouvait être absolument vrai, que chaque point de vue, chaque opinion, chaque croyance pouvait être renversée, contredite.
Cette prise de conscience a provoqué en moi une profonde révolte contre la souffrance, la violence de ce monde et des relations humaines, et par prolongement contre la matière, le corps. La tentation a été grande de me retirer complètement, de fuir cette réalité qui me semblait intolérable. La vérité pure, sans concession, m’invitait à renoncer au monde et à toute relation.
Mais parallèlement, quelque chose en moi m’appelait à ne pas abandonner, m’invitait à croire qu’il devait exister une manière de vivre dans ce monde sans en être prisonnier, de pouvoir y contribuer sans se compromettre dans l’illusion des apparences.
Mon parcours a été celui d’une réconciliation, d’une intégration entre ces deux polarités : la vérité pure et l’impulsion de l’engagement dans le monde. J’ai progressivement appris à choisir de rester dans ce monde plutôt que de le subir, pour mettre mon existence au service de cette vérité. J’ai compris que tant qu’un seul être ici ne vivra pas dans la vérité, tant qu’il restera de la souffrance à transcender, il y aura une mission à accomplir.
C’est animé par cette quête de compréhension que j’ai d’abord exploré le monde de la physique fondamentale. J’ai suivi un cursus universitaire en physique quantique, optique quantique et physique de la matière. Je suis ingénieur diplômé de l’Institut d’Optique Théorique et Appliquée (SupOptique ParisTech) et titulaire d’un DEA en « Optique et photonique » de l’Université Paris XI Orsay. La physique quantique m’a fasciné par sa remise en question des fondements mêmes de notre perception conventionnelle de la réalité.
Parallèlement, j’ai poursuivi des études en philosophie et en sociologie à l’Université Paris 4 Sorbonne, obtenant une Maîtrise et un Master dans ces disciplines, ainsi qu’un Master de l’ESSEC. J’ai également entamé un doctorat en Philosophie esthétique et en Philosophie de l’esprit à l’Université Paris 4 Sorbonne. Ces études m’ont permis d’approfondir ma réflexion sur la conscience, la perception et la nature de l’expérience humaine.
De manière conjointe à mon parcours académique, j’ai étudié et pratiqué de nombreuses techniques croisant états modifiés de conscience et créativité. Je me suis formé auprès d’écoles de psychothérapie (Clarification dub Mental, Somatic Experiencing, NARM, Hypnose Ericksonienne…) et auprès d’instructeurs issus des traditions de la non-dualité (Advaita Vedanta, tantrisme, taoïsme, bouddhisme vajrayana et Dzogchen). J’ai exploré en profondeur diverses techniques de libération de la conscience : yoga, pranayama, rebirth, méditations, danses extatiques, psychédéliques, rêve lucide, yoga nidra, ondes binaurales… Cette exploration m’a permis de transcender les limites de la perception ordinaire et d’accéder à des dimensions plus vastes de l’expérience humaine.
Mon parcours m’a également conduit à explorer les liens entre créativité, imaginaire et technologies de l’esprit. J’ai été titulaire-adjoint de la Chaire universitaire « Modélisation des Imaginaires, Innovation et Création » (Télécom ParisTech / Université Rennes 2 / Ubisoft / Dassault Systèmes / Orange / Alcatel Lucent / PSA). Dans ce cadre, j’ai mené des travaux de recherche et animé ou co-animé divers groupes d’expérimentation et de réflexion, que ce soit à titre individuel ou dans le cadre institutionnel, notamment au sein de l’IRI (Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou), entre 2007 et 2011, en collaboration avec le philosophe Bernard Stiegler.
Depuis 2003, j’accompagne et anime des groupes, partageant ces connaissances et pratiques avec ceux qui, comme moi, sont en quête de sens et d’authenticité.
Aujourd’hui, je suis spécialisé dans les approches développementales et post-traumatiques, avec une perspective sous-jacente invariablement orientée vers la connaissance de notre véritable Soi. J’accompagne les personnes en questionnement ou en souffrance à partir d’approches psychologiques, corporelles et relationnelles, en intégrant les dimensions individuelle et transpersonnelle.
Ces dernières années, ma pratique s’est enrichie de formations spécifiques :
- La thérapie et l’animation non-directive de groupe dans la lignée de Carl Rogers
- Les thérapies brèves, l’hypnose ericksonienne, la PNL (Programmation Neuro-Linguistique)
- Le RITMO (une variante de l’EMDR intégrant les acquis de l’hypnose ericksonienne)
- La Somatic Experiencing de Peter Levine (guérison du traumatisme, formation avec Michel Schittecatte pendant 3 ans)
- Le NARM (Neuro-Affective Relational Model, formation avec Lawrence Heller pendant 2 ans)
- Le tantra thérapeutique (formé avec Sudheer Roche pendant 14 ans, et développement du Nava-Tantra)
- Le Mind Clearing (ou Clarification du Mental) de Charles Berner, Lawrence Noyes et Véronique Cherki
- Les séminaires intensifs « Qui suis je ? » également dans la lignée de Charles Berner, Lawrence Noyes, Nanna Mickaël et Véronique Cherki
- Le Rebirth (avec Jean-Michel Maumin et Jacqueline David)
Je propose régulièrement des stages, des formations et des séances d’accompagnement individuel (Somatic Experiencing, NARM, Psycho-énergie, hypnose, Clarification du Mental) en présentiel ainsi que par Skype ou par téléphone sur rendez-vous.
Aujourd’hui, je considère que mon parcours, avec ses temps de divergences et e convergences – de la physique quantique à la philosophie, des technologies de pointe aux pratiques spirituelles ancestrales – forme en réalité un tout cohérent. J’ai compris que la véritable guérison et la transformation personnelle passent par l’intégration de toutes les dimensions de notre être : corps, émotions, mental et esprit.
Ma mission est d’accompagner les personnes vers une plus grande liberté intérieure, en les aidant à se libérer des conditionnements limitants et des traumatismes qui les empêchent d’accéder à leur véritable nature. Je suis convaincu que chacun porte en soi les ressources nécessaires à sa guérison et à son épanouissement. Mon rôle est simplement de créer un espace sécurisant et bienveillant où ces ressources peuvent émerger et se déployer.
Je continue d’approfondir ma compréhension de la conscience humaine et des mécanismes de transformation, toujours guidé par cette question fondamentale qui m’anime depuis l’enfance : comment vivre pleinement dans ce monde tout en restant fidèle à notre vérité profonde ?