Décider d’être Soi
Il existe en vous un savoir discret mais persistant — une forme de mémoire vivante, ancienne — qui murmure qu’une autre manière d’exister est possible. Pas une existence idéale ou lissée, mais une vie plus juste, plus dense, plus libre : une vie enracinée dans la conscience de soi, traversée par une présence pleine, unifiée, et en lien avec le monde.
Ce savoir intime a longtemps été recouvert par les injonctions sociales, les peurs, les compensations, les rôles appris. Il ne demande ni performance ni amélioration, mais reconnaissance. Si vous êtes ici, c’est sans doute que vous percevez que ce n’est ni en vous adaptant toujours davantage aux normes extérieures, ni en vous retirant du monde, que vous trouverez la paix. Elle viendra en traversant jusqu’au bout la question de ce que signifie vivre en vérité.
Une voie de maturation incarnée
Psycelium ne propose ni méthode toute faite ni programme de réussite personnelle. C’est une voie d’exploration intérieure radicale, ancrée dans le corps, la parole, la relation et la pensée — une invitation à vous rencontrer là où vous êtes, sans masque ni fuite, dans une démarche exigeante mais profondément libératrice.
C’est aussi une école de transformation : pas au sens académique, mais comme un espace où l’on vient défaire les noeuds, affiner son regard, écouter ce qui, en soi, demande à naître.
Ce travail ne repose pas sur des idées abstraites, mais sur des pratiques concrètes, souvent partagées dans des séminaires intensifs, où la connexion à Soi se déploie dans la relation avec les autres, avec la réalité, avec l’inconnu.
Car ce qui vous empêche de vous réaliser, le plus souvent, n’est pas extérieur. Ce sont des structures mentales, émotionnelles, relationnelles — devenues automatiques — qui ont permis votre survie, mais au prix de votre liberté. Se libérer ne signifie pas s’extraire du monde, mais retrouver la capacité d’y prendre place avec justesse, depuis un ancrage vivant.
Nos convictions
Nous partons d’une certitude : l’éveil spirituel n’est pas un privilège rare, mais un processus d’intégration, de dépouillement, de discernement.
Il ne s’agit pas de croire ou d’atteindre un état supérieur, mais de voir — clairement, patiemment, concrètement.
Voir comment vous fonctionnez. Voir ce que vous rejouez. Voir ce que vous fuyez.
Et à partir de là, choisir d’ouvrir, d’assouplir, de transformer.
Voici quelques-unes de nos convictions :
- L’éveil n’est pas une échappée mystique, mais une maturation progressive et incarnée.
- La liberté intérieure ne naît pas de la fuite, mais d’un engagement avec ce qui est.
- La transformation véritable implique un travail précis sur les schémas mentaux, les charges émotionnelles et les mécanismes relationnels.
- Le corps, le souffle, la parole, le silence, sont des lieux de passage vers la conscience.
- Ce que nous appelons « souffrance » est souvent un appel déguisé à l’unité.
- L’intelligence relationnelle et spirituelle est la clef pour vivre une vie reliée, féconde, habitée.
- La vérité n’est pas un savoir à transmettre, mais une expérience à vivre — et à incarner.
Pour qui ?
Psycelium s’adresse à celles et ceux qui ressentent un besoin de transformation en profondeur, mais ne se reconnaissent plus dans les formes classiques du développement personnel ou de la spiritualité édulcorée.
À celles et ceux qui aspirent à une conscience de soi plus lucide, mais aussi à une vie plus vraie, plus incarnée, plus reliée aux autres.
À celles et ceux qui cherchent un lieu pour créer une communauté d’exploration, de parole, de silence, où l’on apprend à être ensemble sans se trahir.
Ce que nous proposons n’est pas un chemin d’élévation hors du monde, mais une descente lucide en soi, pour se réinscrire dans le monde depuis un autre lieu. Nous offrons un cadre pour avancer : des enseignements profonds, des pratiques incarnées, des espaces d’intégration collective, et des temps forts, comme nos séminaires intensifs, conçus pour favoriser des prises de conscience durables et des bascules de perspective.
Ce que nous appelons l’Eveil à Soi
L’Eveil à Soi, ou expérience directe de Soi n’est pas un processus d’affirmation d’un être séparé au détriment du reste, mais un désengluement des rôles et des masques. Il ne s’agit pas de devenir quelqu’un d’autre, mais de cesser de se confondre avec ce que l’on n’est pas, afin de permettre à ce qui en nous aspire à la vie, au lien, à la vérité, de s’exprimer librement.
Ce processus ne mène pas à un sommet extérieur, mais à un point d’ancrage intérieur. C’est là, dans cet endroit nu et sans façade, que se rencontrent l’être et l’agir.
Et c’est là aussi que, lentement, patiemment, se dessine une nouvelle manière d’habiter le monde.
Psycelium : faire communauté de nos singularités
Psycelium est un pôle d’orientation d’inspiration gnostique dont l’intention est de développer la capacité des personnes à vivre une vie plus connectée à leur véritables aspirations et à entretenir des relations harmonieuses et apaisées avec leurs pairs, dégagées des emprises mentales des schémas conditionnés (empreintes traumatiques, karma, conditionnements individuels, familiaux, culturels, transgénérationnels, transpersonnels…).
Le projet Psycelium est par là même de contribuer à la transmission d’une approche pragmatique, empirique et relationnelle du mystère, libre de tout système a priori de savoir ou de croyance, de toute obédience religieuse, philosophique ou politique.
Ainsi qu’en témoigne l’écrivain Philip K. Dick :
« La vérité – comme le Moi – est fractionnée, éparpillée sur des milliers de kilomètres et d’années ; on en trouve des morceaux çà et là, disséminés dans l’espace et dans le temps, qui doivent être collectés ; il y en a chez les naturalistes grecs, chez Pythagore, Platon, Parménide, Héraclite, dans le néoplatonisme, le zoroastrisme, le gnosticisme, le taoïsme, chez Mani, dans le christianisme orthodoxe, le judaïsme, le brahmanisme, le bouddhisme, l’orphisme et les autres religions à mystère. Chaque religion ou philosophie, ou philosophe, en contient un ou plusieurs fragments, mais le système total l’imbrique de telle manière que finalement, l’ensemble est faux. Chacun de ces systèmes doit donc être rejeté en tant que tel. Aucun ne doit être accepté aux dépens de tous les autres (par exemple, en disant : « je suis chrétien » ou « je crois en la parole de Mani »). C’est une idée fascinante : ici, dans ce monde spatiotemporel, la vérité est à portée de main mais fractionnée sur des milliers d’années et des milliers de kilomètres ; je l’ai dit, elle doit être recueillie, rappelée comme doivent être le Moi, l’Âme, l’Idée. Telle est ma tâche. Dans ce cas, tout système donné fait en soi partie du piège aliénant de l’illusion trompeuse[…] »
Tous les systèmes spirituels, philosophiques, religieux, politiques qui peuvent paraître aidant à un moment ou à un autre dans notre quête de compensation ou de sens et auxquels nous sommes tentés de nous identifier finissent par devenir à leur tour des catalyseurs de peur, de souffrance, d’ignorance et d’enfermement dès lors que nous commençons à nous accrocher à ces formes figées.
Alors comment trouver son chemin hors du labyrinthe de la souffrance et de la peur sans tomber dans le piège de l’identité ? Comment discerner dans ce dédale de la vie et de ses situations concrètes au quotidien les signes qui sont des appels de la vérité et ceux qui nourrissent la séparation et la peur de l’autre ? La qualité de la relation à l’autre et notre capacité à exprimer directement ce que nous sommes compteront parmi nos boussoles et outils d’orientation dans ce voyage.
Il s’agit, pour celles et ceux qui s’engagent dans cette démarche, d’explorer et de cultiver, à la fois sur le plan individuel et relationnel, des qualités d’autonomie, de sensibilité, d’intelligence et de contribution.
Loin de toute adhésion à un système de pensée figé, ce travail invite à se désidentifier des croyances et des idéologies préconstruites, qui prétendent offrir une réponse définitive aux souffrances et aux peurs existentielles.
L’enjeu n’est pas de remplacer une certitude par une autre, mais d’apprendre à naviguer librement dans le mouvement du devenir, en restant ancré dans la plénitude de l’être.
C’est une voie d’engagement lucide, où l’individu cesse de chercher des repères extérieurs pour s’orienter à partir d’une connexion directe avec le vivant, en acceptant pleinement le jeu des forces qui le traversent et en s’ouvrant à une communion plus vaste avec l’autre et le monde.

A propos du néologisme « Psycelium » ?
« Psycelium » est un néologisme inspiré des termes « psyché » et « mycélium ».
Le terme « psyché » provient du grec ancien « psukhē », qui signifie « âme » ou « esprit ». Il est employé en psychologie et en philosophie pour décrire les éléments immatériels de l’être humain. La psyché est souvent divisée en plusieurs composantes ou niveaux, notamment :
- Le conscient : il englobe toutes les pensées et perceptions dont nous sommes activement conscients.
- Le subconscient : c’est un niveau intermédiaire entre le conscient et l’inconscient, qui contient des informations facilement rappelables.
- L’inconscient : il abrite des pensées, des souvenirs et des désirs dont nous ne sommes pas conscients.
- L’inconscient collectif : tel que décrit par Carl Jung, mais que l’on retrouve dans le concept de monde imaginal de la mystique orientale, développé par Henri Corbin. Il s’agit d’une partie de la psyché partagée par tous les humains et contenant des archétypes universels.
Le mycélium est la partie végétative du champignon, c’est-à-dire la structure principale qui permet au champignon de se nourrir et de se développer. Alors que les champignons que l’on voit à la surface, par exemple sous la forme de chapeaux, sont les structures reproductrices, le mycélium est généralement caché sous terre ou à l’intérieur du substrat. Le mycélium est la composante essentielle du champignon, responsable de l’absorption des nutriments et de la croissance, tandis que les parties visibles des champignons sont principalement impliquées dans la reproduction.
« Psycelium » est un néologisme qui décrit cette énergie de vérité et de guérison qui irriguent et inspire, consciemment ou inconsciemment les décisions et les actes des individus connectées à leur Soi profond. Cette énergie, parfois appelée Kundalini ou Saint-Esprit selon les traditions vient dissoudre le champ d’obscurité du mental, déchirant les voiles de l’ignorance. Le terme illustre l’intention essentielle de notre école de soutenir la contemplation et le partage de la vérité, chaque individu étant responsable d’un nœud de cette immense tapisserie de lumière venant éveiller le monde des ténèbres et de confusion dans lequel nous sommes plongés. Il s’agit de soutenir la révélation de la vérité en chacun, un éveil après l’autre, une âme après l’autre par le jeu des liens de lumière que nous tissons les uns avec les autres par la diffusion progressive de l’ouverture à travers chaque conscience individuelle.
Qu’est ce que la gnose ou la vérité dont il est question ici ?
Psycelium rassemble des chercheurs, des explorateurs et des praticiens autour des valeurs de liberté, de sensibilité, d’engagement, de responsabilité et d’harmonie.
- Quel sens ai-je envie de donner à ma vie et comment m’y engager, ici et maintenant ?
- Comment traverser les difficultés auxquelles je suis confronté dans ma vie quotidienne, et qui tendent à me faire perdre cette connexion à la Vie, à mon corps, à mes émotions, à mes véritables élans ?
- Comment vivre cette ouverture au mystère de la Vie à une époque et dans une société dominée par le nihilisme, le matérialisme et l’individualisme ?
- Comment me connecter à ce sens intime que nous portons toutes et tous en nous pour orienter mon existence, lui donner un sens, et vivre en congruence avec mon vrai désir, ma mission de vie, mon essence authentique ?
- Comment rayonner cette vérité dans le monde et mettre la puissance de la grâce au service de mon environnement ?

La gnose est un terme provenant du grec ancien « gnosis » qui signifie « connaissance ». Toutefois, la gnose ne se réfère pas simplement à une connaissance intellectuelle ou factuelle, mais plutôt à une forme de connaissance spirituelle ou mystique, souvent obtenue par une expérience intérieure directe. La gnose implique une compréhension profonde et intuitive des vérités spirituelles et divines.
Elle est souvent considérée comme une connaissance salvatrice, capable de libérer l’âme. La gnose est souvent acquise par une expérience directe de la divinité ou par une illumination intérieure.
Ce type de connaissance dépasse la simple croyance ou foi et est souvent décrit comme une révélation personnelle ou une intuition profonde.
Le terme est particulièrement associé au gnosticisme, un mouvement religieux et philosophique qui a émergé aux premiers siècles de l’ère chrétienne. Les gnostiques croyaient que le monde matériel était une illusion ou une création imparfaite, et que la connaissance divine (la gnose) était nécessaire pour échapper à cette condition matérielle et atteindre le divin.
Le concept de gnose a influencé de nombreuses traditions religieuses et spirituelles au fil des siècles, y compris certaines formes de christianisme, le judaïsme kabbalistique, le soufisme dans l’islam, et diverses écoles de mysticisme et de philosophie.
En résumé, la gnose représente une connaissance spirituelle profonde et directe, souvent liée à une expérience intérieure et mystique, qui est centrale pour diverses traditions et philosophies.
La connexion à la Vie : notre plus grand désir et notre plus grande peur
L’intention de l’école est fondée sur le pressentiment que l’accomplissement essentiel de chaque être conscient, est de trouver la joie dans l’abandon de toute prétention, de toute identification, pour servir, participer, contribuer à sa juste mesure et à sa juste place à la Vie, dont chaque être n’est que l’une des innombrables expressions.
Nous vivons contractés et figés.
Notre corps, nos pensées, nos émotions vivent en deçà de leur véritable nature, nous créons des croyances et des habitudes de comportement qui nous sécurisent au regard d’expériences antérieures mais qui limitent également notre expansion vitale dans le présent.

Ces identifications nous empêchent de mettre nos talents et qualités uniques au service d’une vie qui nous dépasse.
Les champs de mémoires que porte notre corps, dans la profondeur du système nerveux, dans nos tissus, dans nos muscles, dans nos os, nous privent de la plus grande joie du monde qui est de donner, de contribuer et de prendre soin de notre environnement.
Ces conditionnements nous ont fait créer une certaine idée de nous-mêmes, nous identifiant à notre corps, à certaines de nos pensées, à nos émotions, à nos talents, à notre image, à notre identité sociale (notre métier, notre statut de père ou mère de famille, notre fonction professionnelle…). Nous ne pouvons plus ni nous connaître dans notre vérité, ni rencontrer l’autre dans sa profondeur et son intensité. Et lorsque ces identifications sont mises en cause, c’est tout notre système qui se sent agressé et qui se défend, cherche à faire, à combattre et parfois s’effondre, se fige, se paralyse…
L’expérience de nos limites peut en réalité être sans cesse questionnée et dépassée, dès lors que nous cessons de nous attacher à ces champs de mémoire et de répétition. Ce qui n’apparaît au premier abord que comme une hypothèse de travail, un concept philosophique devient au fur et à mesure de l’exploration libératrice de nos tensions, peurs et mémoires, une expérience authentique de reconnexion à la source de l’Être et à toutes ses manifestations.
Quelles formes prennent les transmissions ?
Les propositions de Psycelium se structurent autour d’événements, de formations, de méditations, d’initiations et de médiations en virtuel et en présentiel ainsi que des contenus tels que des vidéos, des podcasts ou des articles en lien avec l’intention générale de l’école.
Les sessions de groupe proposées dans le cadre de Psycelium nous invitent à progressivement libérer le différentes strates de mémoires psychocorporelles pour vivre pleinement la vérité et l’intensité de l’expérience sensible, depuis ce champ infini, éternel, omniscient, omnipotent de la conscience lorsqu’elle ne s’enferme plus dans le mirage de la personnalité, mais circule avec légèreté et plénitude entre les formes qui peuplent le vaste océan du psychisme.
A l’occasion de ces rencontres, il s’agira de nous remettre progressivement en connexion depuis ce lieu de silence qui constitue notre véritable nature libre d’identifications mémorielles et reconnaître notre juste place dans le monde. Pour enfin mettre notre existence individuelle au service d’une unité plus vaste, et devenir à nouveau un voyageur des espaces illimités du psychisme, se sentir comme un prolongement de la source de toute expérience et vivre la vie personnelle comme un don d’amour à la grande Vie.
Parmi les thématiques qui sont abordées et expérimentées dans les groupes :
- Thérapie et vie intérieure
- Vie spirituelle et vie matérielle
- Les états ordinaires et extraordinaires de consciences
- Eveil, illumination, connexion et déconnexion
- La sexualité
- La vie amoureuse
- La connexion au corps, aux émotions, aux désirs
- La libération des mémoires antérieures, des loyautés familiales et idéologiques
- Réseaux sociaux et vie relationnelle
- Réalisation, contribution et vie professionnelle
- Action et contemplation
- …
A qui s’adresse ce projet ?
Qui que nous soyons, où que nous soyons, nous sommes immanquablement confronté à un moment ou à un autre de nos vies à des sentiments de frustration, d’angoisse, d’insécurité, de perte de sens… des moments où l’existence consciente nous parait un fardeau bien lourd à porter, où l’équilibre entre plaisir et souffrance, entre joie et peine, entre gains et pertes, tend dangereusement à pencher du côté du second terme, au point même parfois de remettre en cause la valeur de la vie comme telle.
C’est ce qui faisait écrire à Albert Camus que le seul vrai problème philosophique était celui du suicide : la vie vaut-elle vraiment le coup d’être vécu ? Lorsque nous sommes confronté à la disparition d’un être cher, à la maladie, à la souffrance psychologique ou à la douleur physique, nous pouvons réellement désespérer du sens de la grande comédie cosmique.
Cette désorientation psychique peut être d’autant plus significative que notre civilisation contemporaine fondée sur le primat du monde matériel et objectif nous incite à nous identifier à un corps organique doté d’une conscience fragile et éphémère. Il en découle que si ce corps est voué au déclin et à la disparition, il en est de même de notre conscience individuelle et donc de notre existence.
La peur de la mort conditionne une grande partie de nos vies, parce qu’elle la perspective de notre disparition rend tout éphémère, et que tout absolument tout ce que nous chérissons nous sera retiré, à nous et à tous ceux que nous connaissons . Nous cherchons ainsi la sécurité dans des objets compensatoires (reconnaissance, richesse, statut social, pouvoir, sexe, drogues…) et tentons d’ajourner ou de nier la perspective de l’inévitable.
Malgré tout, la vie laisse aussi percer des signes pu des manifestations de lumière, d’amour, de plénitude, même si ces manifestations paraissent trop rares et très souvent conditionnées à certaines circonstances très spécifiques. L’existence sur le plan de la dualité nous apparaît comme un théâtre d’ombres et de lumières, tissée de désirs et de peurs, de moment d’expansion et de contraction, toujours en mouvement et caractérisé par l’impermanence.
Comment nous orienter dans ce labyrinthe de la vie infiniment complexe et énigmatique ? Existe-t-il des grands principes susceptibles de guider nos pas et nos choix pour nous préserver ou à tout le moins limiter notre exposition à la souffrance ?
Les écoles spirituelles de différentes époques et cultures ont cherché des réponses définitives à ces questions métaphysiques, en enseignant souvent des pratiques, des règles de vie, susceptibles de nous apporter le salut, ce qu’on nomme une sotériologie, une voie vers la joie, une solution au problème de la souffrance. Mais ces réponses et lois a priori, même si elles peuvent être un temps rassurantes, ont toutes leur limites à un moment donné car elles ne peuvent s’adapter aux complexités et spécificités de chaque circonstances de la vie. Et dès lors que nous commençons à nous définir, à nous identifier, nous préparons d’autres lieux de peur, frustration, de limitations et de souffrances.
Psycelium s’adresse aux personnes animées par ce questionnement spirituel incessant mais qui ont compris qu’aucune voie pré établie ne pouvait donner de réponse absolue. Que toutes les traditions et écoles portent en elles leur propre limites.
La proposition de Psycelium est de progressivement guider les participants sur le chemin d’une folle sagesse, qui est capable de trouver son centre et son pôle d’orientation à l’intérieur de soi et non dans une règles ou une vérité extérieure. Il s’agit de développer un niveau de sensibilité qui permet de cheminer depuis une centre autonome et libre de vérité.
Psycelium entend ainsi rassembler une communauté pérenne d’explorateurs, d’éclaireurs et de praticiens autour des valeurs de liberté, d’expérience, d’authenticité, de plaisir, de contribution et de communion à partir d’une perspective spirituelle radicale, ouverte, pragmatique et non dogmatique. Avec l’engagement, la richesse, le soutien bienveillant et respectueux du groupe, l’intention de l’école est de permettre aux participants d’explorer le plus librement possible et de manière toujours singulière le mystère et la plénitude de la conscience à tous les niveaux de sa manifestation, des plus subtils aux plus denses.

Yves-Marie L’Hour
Dès mon plus jeune âge, j’ai été habité par une question fondamentale : comment vivre authentiquement dans ce monde ? En tant qu’être que l’on qualifierait aujourd’hui d’hypersensible, je me suis souvent senti en décalage avec le paradigme matérialiste dominant notre société.
Cette sensibilité m’a ouvert très tôt à des expériences directes de la réalité qui m’ont révélé que ce monde, tel que la plupart le perçoivent, est en grande partie une illusion créée par des polarités artificielles du mental. J’ai compris que rien de relatif ne pouvait être absolument vrai, que chaque point de vue, chaque opinion, chaque croyance pouvait être renversée, contredite.
Cette prise de conscience a provoqué en moi une profonde révolte contre la souffrance, la violence de ce monde et des relations humaines, et par prolongement contre la matière, le corps. La tentation a été grande de me retirer complètement, de fuir cette réalité qui me semblait intolérable. La vérité pure, sans concession, m’invitait à renoncer au monde et à toute relation.
Mais parallèlement, quelque chose en moi m’appelait à ne pas abandonner, m’invitait à croire qu’il devait exister une manière de vivre dans ce monde sans en être prisonnier, de pouvoir y contribuer sans se compromettre dans l’illusion des apparences.
Mon parcours a été celui d’une réconciliation, d’une intégration entre ces deux polarités : la vérité pure et l’impulsion de l’engagement dans le monde. J’ai progressivement appris à choisir de rester dans ce monde plutôt que de le subir, pour mettre mon existence au service de cette vérité. J’ai compris que tant qu’un seul être ici ne vivra pas dans la vérité, tant qu’il restera de la souffrance à transcender, il y aura une mission à accomplir.
C’est animé par cette quête de compréhension que j’ai d’abord exploré le monde de la physique fondamentale. J’ai suivi un cursus universitaire en physique quantique, optique quantique et physique de la matière. Je suis ingénieur diplômé de l’Institut d’Optique Théorique et Appliquée (SupOptique ParisTech) et titulaire d’un DEA en « Optique et photonique » de l’Université Paris XI Orsay. La physique quantique m’a fasciné par sa remise en question des fondements mêmes de notre perception conventionnelle de la réalité.
Parallèlement, j’ai poursuivi des études en philosophie et en sociologie à l’Université Paris 4 Sorbonne, obtenant une Maîtrise et un Master dans ces disciplines, ainsi qu’un Master de l’ESSEC. J’ai également entamé un doctorat en Philosophie esthétique et en Philosophie de l’esprit à l’Université Paris 4 Sorbonne. Ces études m’ont permis d’approfondir ma réflexion sur la conscience, la perception et la nature de l’expérience humaine.
Parallèlement à mon parcours académique, j’ai étudié et pratiqué de nombreuses techniques croisant états modifiés de conscience et créativité. Je me suis formé auprès d’écoles de psychothérapie (Clarification dub Mental, Somatic Experiencing, NARM, Hypnose Ericksonienne…) et auprès d’instructeurs issus des traditions de la non-dualité (Advaita Vedanta, tantrisme, taoïsme, bouddhisme vajrayana et Dzogchen). J’ai exploré en profondeur diverses techniques d’altération de la conscience : rebirth, méditations actives, danses shamaniques, plantes enthéogènes, rêve lucide, rêve éveillé, yoga nidra, ondes binaurales… Cette exploration m’a permis de transcender les limites de la perception ordinaire et d’accéder à des dimensions plus vastes de l’expérience humaine.
Mon parcours m’a également conduit à explorer les liens entre créativité, imaginaire et technologies de l’esprit. J’ai été titulaire-adjoint de la Chaire universitaire « Modélisation des Imaginaires, Innovation et Création » (Télécom ParisTech / Université Rennes 2 / Ubisoft / Dassault Systèmes / Orange / Alcatel Lucent / PSA). Dans ce cadre, j’ai mené des travaux de recherche et animé ou co-animé divers groupes d’expérimentation et de réflexion, que ce soit à titre individuel ou dans le cadre institutionnel, notamment au sein de l’IRI (Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou), entre 2007 et 2011, en collaboration avec le philosophe Bernard Stiegler.
Depuis 2003, j’accompagne et anime des groupes, partageant ces connaissances et pratiques avec ceux qui, comme moi, sont en quête de sens et d’authenticité.
Aujourd’hui, je suis thérapeute psycho-corporel, spécialisé dans les approches développementales et post-traumatiques. J’accompagne depuis une quinzaine d’années les personnes en questionnement ou en souffrance à partir d’approches psychologiques, corporelles et relationnelles, en intégrant les dimensions individuelle et transpersonnelle.
Ces dernières années, ma pratique s’est enrichie de formations spécifiques :
- La thérapie et l’animation non-directive de groupe dans la lignée de Carl Rogers
- Les thérapies brèves, l’hypnose ericksonienne, la PNL (Programmation Neuro-Linguistique)
- Le RITMO (une variante de l’EMDR intégrant les acquis de l’hypnose ericksonienne)
- La Somatic Experiencing de Peter Levine (guérison du traumatisme, formation avec Michel Schittecatte pendant 3 ans)
- Le NARM (Neuro-Affective Relational Model, formation avec Lawrence Heller pendant 2 ans)
- Le tantra thérapeutique (formé avec Sudheer Roche pendant 14 ans, et développement du Nava-Tantra)
- Le Mind Clearing (ou Clarification du Mental) de Charles Berner, Lawrence Noyes et Véronique Cherki
- Les séminaires intensifs « Qui suis je ? » également dans la lignée de Charles Berner, Lawrence Noyes, Nanna Mickaël et Véronique Cherki
- Le Rebirth (avec Jean-Michel Maumin et Jacqueline David)
Je propose régulièrement des stages, des formations et des séances d’accompagnement individuel (Somatic Experiencing, NARM, Psycho-énergie, hypnose, Clarification du Mental) à Paris, à Montpellier, à Anduze ainsi que par Skype ou par téléphone sur rendez-vous.
Aujourd’hui, je considère que mon parcours, avec ses apparentes contradictions – de la physique quantique à la philosophie, des technologies de pointe aux pratiques spirituelles ancestrales – forme en réalité un tout cohérent. J’ai compris que la véritable guérison et la transformation personnelle passent par l’intégration de toutes les dimensions de notre être : corps, émotions, mental et esprit.
Ma mission est d’accompagner les personnes vers une plus grande liberté intérieure, en les aidant à se libérer des conditionnements limitants et des traumatismes qui les empêchent d’accéder à leur véritable nature. Je suis convaincu que chacun porte en soi les ressources nécessaires à sa guérison et à son épanouissement. Mon rôle est simplement de créer un espace sécurisant et bienveillant où ces ressources peuvent émerger et se déployer.
Je continue d’approfondir ma compréhension de la conscience humaine et des mécanismes de transformation, toujours guidé par cette question fondamentale qui m’anime depuis l’enfance : comment vivre pleinement dans ce monde tout en restant fidèle à notre vérité profonde ?